27 février 2011

Douce campagne




Depuis trois semaines, je suis en campagne même si mes activités professionnelles… et d’élu doivent encore être assurées en parallèle. Avec Joëlle, ma suppléante – qui elle aussi jongle avec ses horaires incompressibles – et une équipe légère, mobile et d’humeur plutôt joyeuse, je parcours avec bonheur ces rues et ces avenues du 5e canton, qui me rappellent tant de petits et grands combats. Une équipe éclectique, où on trouve, pêle-mêle, kiné, philosophe, agent des impôts, retraité, prof d’histoire, étudiant, et bien d’autres encore.

Souvent, un passant m’interpelle, me rappelant une rencontre, une intervention, une anecdote drôle ou émouvante. Là, un couple que j’ai marié, ici un commerçant qui se souvient de la mobilisation contre l’ouverture des grandes surfaces le dimanche, ailleurs, un étudiant qui me demande sa note de partiel, une vieille dame qui se rappelle de notre combat contre la publicité envahissante, une autre à qui on a facilité les formalités de demande d’APA, un copain de course à pied qui s’inquiète de mon niveau d’entraînement, un électeur anonyme qui vient me dire comme ça, gratuitement, qu’il apprécie mon travail… Le bonheur quoi !


Aux parlophones, il suffit que je me présente pour que les portes les mieux protégées s’ouvrent généreusement. S’il n’y avait cette colère qui s’exprime de plus en plus contre la politique nationale et ses déclinaisons locales, on pourrait se croire hors contexte électoral.

La Virgule, Chez Tintin, Les deux avenues, La Dominante, L’hippocampe, Le Penalty, La Brasseria nissarda, Le Dauphin, Le Saint Maurice, La Station Gambetta, Le Vernier, Le Nord Sud, Le Homy’s, Le Guets, L’ami de pain, et bien d’autres lieux pittoresques et charmants, ponctuent nos longues déambulations. Mais qu’on ne s’y trompe pas : café et noisette constituent l’essentiel de notre carburant. Même douce, la campagne est encore longue.

23 février 2011

« Sur un air de Cithare » est aussi un livre

Couverture : Valérie D'Amodio

En 2007 était jouée ma deuxième pièce, « Sur un air de cithare » au théâtre de l’Alphabet. La série de représentations à guichets fermés, avait permis de mettre en avant la mise en scène imaginative d’Henri Legendre et les interprétations décalées de Bernard Gaignier dans le rôle de l’ange des Ailes du désir, de Didier Veschi en Marcello de La dolce vita et de Lucile en Amélie Poulain.

Aujourd’hui, grâce à une jeune maison d’édition azuréenne, « Les enfants du paradis », spécialisée dans la publication de pièces de théâtre, « Sur un air de cithare » est aussi un livre. L’ouvrage est d’ailleurs disponible dès maintenant sur le site de l’éditeur. Il sera bientôt, comme on dit, dans toutes les bonnes librairies. Mais c’est le samedi 12 mars à la « Librairie du spectacle », 2 rue François Guisol, qu’aura lieu la première séance de dédicaces.

En attendant, pour vous faire patienter, voilà le monologue introductif de la pièce :

« De Stettin dans la Baltique jusqu’à Trieste dans l’Adriatique, un rideau de fer est descendu sur l’Europe ».

Fascination.

Fascination totale pour ce vieux continent émergeant à peine de la nuit et du brouillard, d’Oradour, de Katyn et de la Shoah, et qu’on déchire, sans même lui laisser le temps d’entamer sa convalescence.

C’est ainsi que, pendant un demi-siècle, le destin du continent se disloque ; à l’Ouest, le capitalisme transforme l’Européen en consommateur prospère et sans mémoire ; à l’Est, le communisme crée un homme nouveau, sacrifié sur l’autel des lendemains qui chantent.

Monde singulier dans lequel Alice ne sait plus où est l’endroit où est l’envers d’un miroir que, de toute façon, elle ne peut plus traverser.

Et puis brusquement, après cinquante années, par la magie d’une nuit berlinoise, le miroir se brise et l’histoire européenne va se réconcilier avec sa géographie. Alice, qui déjà au loin voit l’horizon s’enflammer du côté des Balkans, se demande, un peu désemparée : « Pourquoi faire ? »

Cette aventure européenne, c’est aussi le destin de quelques femmes et de quelques hommes qui n’ont existé que par la magie du cinéma, cette somme de petits mensonges qui permet d’accéder à une forme supérieure de vérité.

En effet, ce sont bien souvent ces visages de femmes et d’hommes, heureux-malheureux, triomphants-humiliés, bourreaux-victimes, qui s’imposent à nous lorsque nous pensons au bruit et à le fureur des années passées ou que nous interrogeons le silence obsédant d’un futur incertain.

Petites histoires, Grande Histoire, initiation en boucle qui, de Vienne à Sarajevo, fait de l’Europe de l’après-guerre une singulière allégorie de la condition humaine.

20 février 2011

La mémoire d’Hadrien, celle de Raphaël Konopnicki

Hadrien et le collège Matisse

Mardi fut pour moi le jour d’un nouveau voyage de la Mémoire initié par le Conseil général à Auschwitz. Toujours impeccablement organisé par Eric Goldinger et ses services, c’était, pour ma part, le huitième. Mais aucun de ces voyages ne ressemble aux précédents. Mardi, c’était, entre autres, le tour d’Hadrien, le fils d’Emmanuel, collégien à Matisse, et celui de dix-huit élèves de Vernier, surmotivés par Madame Rosario, leur principale, qui avait fait le déplacement.

Pour moi, ce furent ces minutes émouvantes où, au nom des Maralpins, j’ai déposé une gerbe devant le mémorial avec mon collègue Lorrenzi, le maire de Sospel, et celles où j’ai, une nouvelle fois, retrouvé le nom de mon grand-père, dans le listing tragique des pensionnaires du camp.

Cette journée fut aussi celle d’un cruel et grand froid : - 10°, avec la bise silésienne qui transperçait nos vêtements, une façon de comprendre avec notre corps à quel point l’hiver polonais fut un calvaire pour les déportés vêtus de leur pyjama de mauvaise toile.

Ce que nous ne savions pas, c’est que le lendemain de notre visite, une grande figure de la Résistance azuréenne allait s’éteindre. En effet, le 16 février, Raphaël Konopnicki nous a quittés. Sous le nom d’Edouard Voisin, caché dès le début de la guerre dans un petit appartement niçois avec sa famille, il était devenu très vite responsable de l’imprimerie clandestine de Valrose avant d’être nommé commandant FTP. C’est à ce titre qu’il dirigera les combats pour la Libération de Cannes et de l’arrière-pays. Et, la paix revenue, ce fut le temps pour Raphaël, comme pour beaucoup de Juifs de France, de faire le décompte macabre de ses proches disparus à Auschwitz…

18 février 2011

La colline aspirée


Entre Cyrille Besset et Gorbella, dominée par le clocher si caractéristique de l’église et la Villa Arson, la colline Saint-Barthélemy est un quartier préservé, un vrai havre de paix comme il en existe encore quelques-uns à Nice Nord. La mairie avait même promis, à la demande de la dynamique association de défense du quartier, de transformer le secteur en « quartier tranquille » protégé par une zone 30 généralisée. Projet qui sommeille depuis de nombreux mois. Et pour cause.

C’est que les fins limiers de l’association ont détecté dans le projet du PLU une voie inter-quartiers de mauvais augure risquant de transformer la colline en zone de transit à circulation intense. En fait, la colline va tout simplement être aspirée par le projet, sûrement en partie spéculatif, des terrains du Ray qui attend patiemment dans les cartons de la mairie… que les élections cantonales se passent ! En effet, il faut bien un débouché en matière de circulation à la population qui sera amenée par cette nouvelle densification du quartier du Ray.

Malgré de très nombreuses contributions des riverains, la mairie n’a pas bougé et le projet du PLU est devenu… le PLU, révélant définitivement les intentions des responsables municipaux.

Pour calmer le jeu, la candidate UMP dans le canton a essayé de brouiller les pistes en obtenant un minimum de concessions de ses amis haut placés. Le moins qu’on puisse dire est qu’elle a fait chou blanc car, non seulement la liaison inter-quartiers a été confirmée, mais la constructibilité d’une moitié de la colline a été maintenue. Pas de quoi mériter le curieux qualificatif d’arbitre que lui a attribué Nice-Matin.

Heureusement, les habitants de la colline se souviendront des batailles gagnées ces dernières années contre la municipalité pour la défense du patrimoine : celle de la Gare du Sud, celle du port de croisières et, plus récemment, celle du tram sur la Promenade…

Ils savent que le maire sera très attentif au résultat des élections. Un bon résultat de sa candidate et il estimera avoir les mains libres pour son projet. Que le résultat soit médiocre et le feu vert se transformera en alerte orange troublant l’horizon bleu de sa réélection.

Alors, je n’en doute pas, les riverains de la colline Saint-Barthélemy, eux aussi, feront le bon choix.

15 février 2011

Il est cinq heures, Nice s'éveille...


Cinq heures du mat'. Hadrien et sa maman viennent me chercher : on nous attend à l'aéroport pour le déplacement des collégiens à Auschwitz.

Dans l'avenue Cyrille Besset, juste en face de notre permanence, deux voitures sont en train de brûler. Les pompiers et la police municipale arrivent sur les lieux. Une première dans le coin. Des images spectaculaires mais, heureusement, aucune victime à déplorer.



12 février 2011

La dame aux caméras

Triste et nouvel exemple de l’insécurité qui ne cesse de progresser dans les rues de Nice Nord en l’absence d’îlotage et de police de proximité : Madame H., 78 ans, s’est fait agressée le jeudi 13 janvier 2011 à 15 h 10 sur le boulevard Gorbella pourtant « sécurisé » par les fameuses caméras.

On lui arrache son sac, on la projette à terre, sa pommette est fracturée ainsi que son épaule. Elle reste à terre, seule, pendant de longues minutes, avant d’être transportée par les pompiers à l’hôpital Saint Roch. Après une nuit d’observation, elle rentre à son domicile où elle retrouve sa sœur invalide.

Le 17 janvier, elle trouve enfin la force et le courage de sortir pour aller porter plainte et constater à La Poste qu’on avait vidé son compte et celui de sa sœur : il y en avait pour 5000 euros. Grâce à la solidarité de ses voisins, elle passe tant bien que mal cette période aussi difficile moralement que financièrement.

C’est seulement le 2 février qu’elle voit débarquer, un peu interloquée, une élue de la municipalité (et non des moindres) à son domicile. Après lui avoir dit combien elle était désolée, la dame ne lui proposera ni aide matérielle par le CCAS, ni aide psychologique via les associations de victimes. En fait, elle se contente de lui suggérer, à sa grande stupeur, … une visite du Centre de vidéosurveillance de la place de la Libération. Celui-là même qui n’avait servi à rien dans l’agression de Madame H. Devant le peu d’enthousiasme de la victime face à cette mirobolante proposition, la visiteuse lui servira une deuxième fois l’invitation, avant de lui laisser sa carte et un document électoral.

Je savais qu’en haut lieu on avait donné des instructions pour multiplier les visites du Centre avant les élections, mais j’étais loin de me douter que cette instruction allait devenir l’alpha et l’omega d’une politique ou plutôt d’une névrose municipale.

Outrée, Madame H. nous a raconté sa mésaventure. Depuis, il va de soi que nous lui prodiguons quelques conseils et un peu de considération. Mais il est déjà bien tard.

09 février 2011

Relever les défis

Ma campagne étant désormais lancée, j'ai voulu que le premier document soit une lettre adressée à tous les électeurs du canton. En effet, je pense qu'il est de bonne pédagogie démocratique que chaque candidat fixe lui-même, à sa façon, avec ses mots, les enjeux du scrutin afin que le débat qui s'amorce soit le plus utile possible à l'intérêt général.

Voilà donc, en primeur sur ce blog, cette lettre.

Elu en 1998 et réélu en 2004, cela fait 13 ans que je suis votre conseiller général. Du premier jour de ce mandat, avec l’esprit de tolérance républicaine dont on me gratifie généralement, je me suis efforcé d’être le représentant de tous dans ce canton que j’habite et que j’aime au point d’avoir écrit pour lui un petit livre, Cinq de cœur, dans lequel j’essaie d’en restituer l’atmosphère.

Pendant toutes ces années, j’ai eu l’occasion de dialoguer avec des centaines d’entre vous, de régler d’innombrables dossiers personnels ou associatifs, de mener de petits et de grands combats pour le patrimoine ou la qualité de la vie, de faire des propositions et, bien sûr, de vous représenter à l’assemblée départementale, notamment dans les débats budgétaires si importants pour décrypter la vérité des politiques menées.

Pour porter cela, il fallait un élu à la fois indépendant des municipalités successives et suffisamment constructif pour travailler avec elles dans l’intérêt général quand cela s’avérait possible. C’est dans le même esprit qu’à l’assemblée départementale j’ai toujours dénoncé les mauvaises politiques et soutenu les bonnes.

Mais, au-delà du bilan d’un élu, de mon bilan, c’est à l’avenir que vous vous intéressez et vous avez raison. En effet, les prochaines années vont être, à l’évidence, difficiles aussi bien dans nos quartiers que pour notre département. La crise, mais aussi un certain nombre de décisions politiques, présentes ou futures, pourraient y contribuer.

C’est précisément pour cette raison que j’ai décidé de me présenter à nouveau à vos suffrages les 20 et 27 mars prochains. Il y a là toute une série de défis que je veux relever avec vous.

Au niveau du canton, il faut, par exemple, éviter que la spéculation foncière ne s’empare des terrains du Ray contre l’avis de la population. Il faut également faire reculer l’insécurité avec des moyens humains permettant îlotage et proximité. Il faut refuser le transfert de l’asile de nuit qui n’a d’autre but que de soulager les « beaux quartiers ». Il faut donner à la grande halle de la gare du Sud une destination à la hauteur des engagements financiers. Il faut revoir l’organisation du nettoiement, préserver les moyens de nos établissements scolaires et, singulièrement, du collège Vernier qui est sous la responsabilité du Conseil général.

Sur le plan départemental, il faudra également être vigilant pour que les effets de la crise ne conduisent pas à une réduction des politiques de solidarité générationnelle, géographique et surtout sociale qui sont le noyau dur des compétences du Conseil général.

Un(e) élu(e) qui serait à la fois conseiller général et représentant du pouvoir municipal ne bénéficierait d’aucune marge de manœuvre, coincé entre « les grands adjoints » et « les services », il ne serait littéralement que « la voix de son maire » !

Malgré les discours lénifiants de nos responsables, il ne fait pas de doute que, dans nos quartiers comme dans notre département, les difficultés sont devant nous.

Relever ces défis ne me fait pas peur : je sais que nous le ferons ensemble.

05 février 2011

Les campagnes jumelles

Avec José Boetto, Dominique Boy Mottard et Joëlle Vacca


C’est sous le signe de la gémellité que s’est déroulé ce premier week-end de campagne dans les 5e et 7e cantons.

Ainsi, vendredi soir, nous avons donné, avec Dominique, rendez-vous à la brasserie Saint Maurice à la population du quartier éponyme pour notre première réunion de proximité qui était donc commune.

Dans une salle bondée, nous avons profité de l’occasion pour présenter nos suppléants. Pour le 7e canton, ce sera José Boetto bien implanté dans les quartiers du secteur et par ailleurs président du très ancien Club Des Supporters de l’OGCN. Pour moi, c’est Joëlle Vacca, une femme très engagée dans la vie professionnelle (elle est fonctionnaire municipale), syndicale et culturelle. J’aurai d’ailleurs l’occasion de vous parler d’elle bientôt et bien mieux sur ce blog.

En présence de Claude Giauffret et Christine Dorejo, candidats dans le 11e canton voisin, nous avons eu l’occasion de rappeler l’importance de ces élections pour l’avenir des terrains du stade du Ray et donc du quartier Saint Maurice et de Nice Nord. Et c’est dans une ambiance bon enfant et très intergénérationnelle que l’assistance se retrouva autour du buffet pour fêter un début de campagne qui, aurait dit Yves Montand, « smell good ».

Samedi, ils étaient une bonne demi-douzaine autour de Dominique pour aller à la rencontre des habitants de Charles Baudelaire et de Chambrun et à peu près autant autour de Joëlle et moi sur Gorbella. Là aussi le message était commun et concernait l’avenir de ces quartiers en liaison avec le devenir des terrains du stade.

Le soleil brillait, l’air était presque doux et l’accueil incroyablement positif. C’est donc dans la bonne humeur que les deux équipes se sont retrouvées à la terrasse du bar-tabac de la place Fontaine du Temple, avec d’autres amis de passage.

Mais il était déjà l’heure pour moi de rejoindre le Sud de mon canton pour un déjeuner à la terrasse du Homy’s place de la Libé avec un ami qui fut un grand agitateur d’idées au moment de l’élaboration de notre programme municipal. Ce même programme qui, aujourd’hui, est régulièrement pillé par les uns et les autres. Là aussi, l’accueil fut chaleureux et certaines déclarations de soutien aussi inattendues que prometteuses.

04 février 2011

Le dernier tango de Maria

Actrice à la carrière météorique, Maria Schneider est morte hier. Son visage poupin au sourire boudeur et sa chevelure frisée (la même que… Dominique à cette époque !) resteront à jamais gravés dans le disque dur de ma mémoire cinéphilique. Et cela pour seulement deux rôles : celui de Jeanne, la jeune fille qui découvre une sensualité mortifère dans les bras de Marlon Brando (Dernier tango à Paris), de Bernardo Bertolucci) et celle de l’anonyme inconnue qui joue à cache-cache avec Jack Nicholson, le baroudeur fatigué (Profession reporter, de Michelangelo Antonioni).

Deux rôles, deux films, mais qui pour moi comptent beaucoup plus que des carrières oscarisées, césarisées, protéiformes… et interminables.

Adieu Maria. Grâce à Bernardo et à Michelangelo, tu resteras toujours cette jeune femme qui a su nous suggérer que le visage de l’innocence pouvait être la surface immobile d’un lac aux profondeurs insondables.

03 février 2011

La vache qui rit puissance 12

La mise en abyme qu’ils disent, les littéraires, depuis André Gide… Moi, j’appelle cela, sur ce blog et ailleurs, la philosophie de la Vache qui rit. Vous savez, cette vache joviale qui a des boucles d’oreilles avec une vache qui a des boucles d’oreilles avec une vache, etc… etc…

Ce soir, chez Monique d’ « Art et Culture », la doyenne de nos commerçants de Borriglione, j’ai acheté, pour 13,90 €, un merveilleux calendrier où chaque mois correspond à une image différente de la Vache qui rit.

C’est le pied ! Ou plutôt le sabot !

Et une sacrée méditation sur l’éternel retour qu’est la condition humaine.