14 décembre 2010

Le collège Vernier, poumon républicain du quartier

Depuis mon élection en 1998 comme conseiller général du 5e canton, je suis membre du Conseil d’administration du collège Vernier. Aussi, à partir de sa création, ce blog a souvent évoqué celui que j’appelais « le poumon républicain d’un quartier populaire plein de vie et de diversité » (United colors of Vernier, 28/02/2006). Il est vrai que le collège joue depuis longtemps un rôle d’amortisseur social dans une zone qui pourrait, si on n’y prenait garde, « rejoindre la liste navrante des quartiers difficiles ». La classe FSL, par exemple, illustre parfaitement cette vocation (Etre né quelque part…, 26/06/2008).

Mais ce serait une erreur de considérer Vernier comme un simple sas d’intégration. Grâce à des équipes pédagogiques et administratives surmotivées, grâce à des parents d’élèves souvent impliqués (Les hussards de la convivialité cantonale, 29/05/2010), l’établissement vise aussi l’excellence. On y apprend, on y étudie, on y vit, le latin, le grec, la culture scientifique, le cinéma, le niçois, le patrimoine, la photographie (L’eau de là…, 24/05/2006)…

C’est aussi un des collèges où l’on prépare le mieux les élèves aux Voyages de la mémoire (Vernier à Auschwitz, 30/03/2009 ; Williamson n’a jamais existé, 12/02/2009). Du coup, il ne faut pas s’étonner si on y trouve tant d’élèves attachants (Youssou, conseiller général du 5e canton, 22/01/2007).

Aussi, quand pour la troisième fois le Conseil d’administration s’est retrouvé avec un budget doté d’une insuffisante subvention de fonctionnement, il n’a pas supporté cet injuste traitement qui conduit la direction de l’établissement à négocier, en cours d’année, une rallonge aussi nécessaire que vexatoire, et il a voté contre.

Depuis – c’est mon devoir de conseiller général – j’ai pris en toute indépendance mon bâton de pèlerin pour faire comprendre au Président Ciotti et au service « Education » du CG que le collège, ne serait-ce que pour service rendu au quartier, mérite un meilleur sort. Bien sûr, pour appuyer cette légitime revendication, je demande le soutien de la population du secteur. Une démarche à l’évidence bien comprise si je me réfère aux nombreux et chaleureux encouragements que je reçois depuis quelques jours dans les rues du quadrilatère Vernier -Malausséna - Joseph Garnier - Gambetta.

1 commentaire:

Emmanuel a dit…

Le collège Vernier me tient particulièrement à coeur car j'y ai enseigné une année en début de carrière. C'est là aussi que j'ai rencontré ma femme... Je suis totalement d'accord avec toi en ce qui concerne son rôle d'amortisseur social, mais j'ai la crainte que les collèges en général soient les plus touchés par les restrictions budgétaires, les suppressions de postes et d'enseignements. Vivement que l'éducation redevienne une priorité de l'Etat. On dit que l'éducation coûte cher, mais comme disait Victor Hugo : "ouvrez des écoles vous fermerez des prisons".