04 novembre 2007

L'automne du cinéma français

André Dussollier, dans "La vérité ou presque"

Quelques films français volés à la campagne en ce début d’automne…

L’ennemi intime (Florent-Emilio Siri)

Dans les montagnes de Kabylie, en pleine guerre d’Algérie, face-à-face entre un lieutenant idéaliste et un sergent désabusé. Perdus dans une guerre dont on nous rappelle qu’elle ne veut pas dire son nom, ils vont découvrir qu’ils n’ont comme pire ennemi qu’eux-mêmes. Typiquement le genre de film que les Américains auraient tourné il y a quarante ans, quelques années après le conflit. Mais en France, on est si timide…

La vérité ou presque (Sam Karmann)

Méli-mélo de couples adultères et de familles recomposées sur fond d’enquête pour retrouver des traces d’une chanteuse de jazz lyonnaise des années soixante. Cette histoire émouvante, qui constitue le fil rouge du film, sauve celui-ci de la banalité.

Un secret (Claude Miller)

Entre Shoah et rafle du Vél’ d’Hiv’, l’exploration d’un lourd secret de famille qui est aussi l’histoire d’une passion, à travers le voyage intérieur de Francis, un enfant solitaire qui s’invente un frère. Cela dit, même un spectateur doté qu’un QI très moyen devine le secret dès les premières minutes…

Le cœur des hommes 2 (Marc Esposito)

La suite des aventures d’Alex, Antoine, Jeff et Manu, quatre ans après. On retrouve le même sujet : des histoires d’amour d’hommes vues par des hommes. Une sorte de Sex & the city masculin et tricolore.

Quatre films.
Rien de déshonorant.
Rien de bouleversant non plus.
Des films agréables mais qui n’étaient pas forcément indispensables.

Et si les scénaristes se sont montrés paresseus sur les films de Karmann et d’Esposito, que dire des réalisateurs (Siri et Miller) qui ont au final banalisé de grands sujets ?

Une fois de plus, quelle que soit la qualité des films, ce sont les acteurs qui relèvent et parfois sauvent le tout.

Albert Dupontel est subtilement ambigu en soldat (presque) perdu (L’ennemi intime).
André Dussollier est un écrivain homosexuel charmeur et intègre qui force la sympathie (La vérité ou presque).
Cécile de France s’impose une fois de plus comme la future meilleure actrice francophone (Un secret).
Quant à Jean-Pierre Darroussin et son physique passe-partout, il est franchement émouvant en quinqua amoureux (Le cœur des hommes 2).

En tout cas, vivement le printemps.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Et voilà, il s’est encore gavé comme une oie !! C’est de la boulimie ça Monsieur, tu le sais ?
En général c'est "hors saison" qu'on trouve les petites perles (rares)... le problème c'est que souvent ces films sont diffusés dans des salles encore plus obscures que les autres, dans des cinémas de quartier que si tu le sais pas tu peux pas le deviner et encore moins avoir la chance de tomber dessus par hasard... en plus, il y en a de moins en moins… sinon faut se tourner vers les festivals ouverts au public, idem y en a de moins en moins... c'est la fête quoi !!
"La Vérité ou Presque" me tentait vachement, la BA avait attiré mon attention...

Anonyme a dit…

Bon, l'automne du ciné français, c'est bien, mais mercredi il y a le nouveau david cronenberg !!!!!!!

Anonyme a dit…

irene a dit

concernant "Le Secret" sur fond de Shoa et de passion. IL y a aussi une femme qui par désespoir (je ne peux pas croire que cela soit de l 'egoisme ) sacrifie son enfant... c est le passage du film m a marqué et révolté...

Anonyme a dit…

Concernant "Le Secret" sur fond de Shoah et de passion. Il y a aussi une femme qui par désespoir (je ne peux pas croire que cela soit de l'egoisme ) sacrifie son enfant... c est le passage du film m'a marqué et révolté...

Anonyme a dit…

ah yesss Marion !! Rares les qui apprécient Cronenberg... ça va encore être bien glauque... hum...

Anonyme a dit…

irene a dit ...

Pour le coeur des hommes 2...
Effectivement pas un grand moment cinematographique ( pour les cinéphiles confirmés).
L HISTOIRE DE 4 HOMMES VU PAR UN HOMME est plutot recommandé à un public féminin. Un moment sympa à partager entre copines. c est aussi ça le cinema !!! pardon pour les puristes