12 juin 2007

Le fond de la piscine

Toujours sur FR3, dimanche soir, Dominique affirmait à propos des résultats du PS que lorsqu’on touche le fond de la piscine on ne peut que remonter. Voir. L’hydrocution est toujours possible !

En effet, au delà des raisons institutionnelles qui rendaient quasiment inéluctables les résultats, il reste à se poser la question générale de la défaite présidentielle.

Si nous laissons de côté la langue de bois, il faut bien avouer que notre parti est arrivé aux élections à bout de souffle, sans propositions vraiment mobilisatrices et surtout sans véritables perspectives.

Une transformation politique, idéologique, culturelle devient incontournable. Comme de nombreux militants anciens ou nouveaux, cliqueurs ou non,
- je ne veux plus d’un parti où les soirs de meeting on prône la Révolution pour se plonger le lendemain dans la mollesse du fatalisme gestionnaire ;
- je ne veux plus d’un parti qui prend l’air du temps et les paillettes pour le vent de l’Histoire ;
- je ne veux plus d’un parti qui pense avoir raison seul contre tous les autres socialistes d’Europe.

Ce que nous voulons c’est :
- un parti qui choisisse définitivement entre Blum et Lénine,
- un parti d’expérimentation et de transformation sociale,
- un parti qui redevienne un intellectuel collectif et un vecteur d’éducation populaire,
- un parti avec une vraie vocation internationaliste,
- un parti où les courants ne seraient plus le cache-sexe des plans de carrière foireux, des ambitions médiocres et des ego surdimensionnés,
- un parti qui serait au centre de l’Union et non plus à sa périphérie,
- un parti où l’on retrouverait la camaraderie, l’amitié et pourquoi pas la fraternité.

Celui où celle, ceux qui sauront me donner l’envie d’avoir envie en initiant une vraie mutation idéologique et structurelle auront tout mon soutien mais aussi toute mon énergie, toute mon utopie…

On commence quand ?

21 commentaires:

Anonyme a dit…

Bien que non-socialiste, je me permets :
On commence quand ? Hier. Oui, hier puisque vous saviez, tout le monde savait. Pourquoi avoir joué le jeu ?

Pour le reste, je comprends que 2 partis qui se dessinent, ou plus.

Dernière remarque : Il est temps, grand temps de comprendre :
1. Que la société n'est pas ce que les yeux des socialistes, politiques et militants, voient.
2. Que, aussi louables soient les actions militantes de terrain, elles ne font plus gagner des élections, même locales.
3. Que les électeurs sont beaucoup plus nombreux que les militants.

Mais, peut-être, l'ai-je déjà dit.

Anonyme a dit…

Claudio, la société n'est effectivement pas celle que voit les militants socialistes. Il y a plus de gens qui ne sont pas dans l'urgence et la précarité que de gens qui y sont. Mais voilà, le socialisme, c'est avant tout s'occuper de ceux qui sont en difficulté même s'ils ne sont pas majoritaires (incroyable de devoir en revenir à des "back to basics" aussi évidents).

Patrick, le mot qui m'a le plus plu dans ton dernier post est le mot intellectuel collectif. Nous avons un problème a) de réflexion intellectuelle, et b) de transmission entre la réflexion et l'appareil de campagne national.
Nous avons besoin de réfléchir et d'être technique, de creuser les détails. Avec la mise en place des détails (organisation de l'école, régime spécial des acteurs de la culture, technicité de l'accès au logement, droits d'auteur, fiscalité etc), avec ces détails, le souffle viendra tout seul.
je n'ai par exemple pas supporté que lors de la campagne présidentielle, aucune mention n'ait été faite du rapport admirable de la commission culture du PS à propos des droits d'auteur en musique. Un rapport dont les idées maîtresses sont, à leur connaissance ou non, actuellement reprises par les collectifs d'artistes, qui ont trouvé que le PS les avait bien abandonné pendant la campagne! Ce n'est qu'un exemple, j'en ai des dizaines d'autres.
Nous devons aussi nous atteler aux problèmes de discrimination et à la façon de les résoudre en ne rejetant d'emblée aucune piste de discussion. La question est de savoir pourquoi ceux qu'on appelle mochement "les minorités visibles" se sont barrés sous d'autres cieux. pourquoi? Parce qu'on en avait pas grand chose à foutre. A chaque fois qu'on parlait d'adapter les lois de la république à de vrais politiques d'équité (non basées sur l'ethnie ou la religion, mais sur l'origine sociale par exemple, dans l'accès aux études supérieures par exemple) on se faisait hurler dessus, c'est pas Dario qui me contredira. Il est temps de mûrir un peu.
Quant à la différence entre Blum et Lénine, pour parler très crûment, je m'en tape éperdument. Il existe des solutions économiques, si tant est qu'on réfléchisse, qui font appel à l'imagination, et qui ne sont ni léninistes ni blumistes mais drôlement bien trouvées. ça existe aux US, j'en parlera sur mon site un jour prochain, mais là, j'ai trop de trucs sur le feu.
Alors, oui, il faut bosser, mais à la condition expresse que le résultat des brainstorming soit inclu dans le programme et dans les déclarations des prochains candidats.
Dernière chose: je me prononce pour une direction collégiale du parti, pour en finir avec ces histoires dont tout le monde se fiche. (oui j'admets que Sarko a parfois de bonnes idées, mêmes si ses motivations ne sont pas les mêmes!!! :))))

Anonyme a dit…

Enfin !!! tu dois te douter Patrick que je suis d'accord avec ton texte à cent pour cent. Il ne faut plus attendre, même si cela doit faire mal, il faut commencer immédiatement. En ce qui me concerne j'ai cru, sincèrement, en LENINE pendant vingt cinq ans, puis la réalité s'est imposée et j'ai tiré les leçons du passé en adhérant au PS. Aujourdhui, je souhaite comme toi , trouver dans ce parti , à la fois un lieu d'expression et de reflexion qui me permette de développer mes dimensions individuelles et collectives et surtout un outil de combat pour mener les luttes qui nous attendent. En un mot, un lieu qui non seulement utiliserait la somme de nos intelligences individuelles mais y ajouterait ,ce qui est le plus important, l'immense apport de " l'intellectuel collectif" que nous formons.Alors, nous pourrons inventer des politiques, faire réellement de la politique et peut être même réhabiliter le Politique.

Anonyme a dit…

N'y connaissant quedal je voudrai savoir à quoi et à qui ça va servir tout ce remue méninges? Chercher, exprimer, définir, voire trouver des solutions VIABLES, why not...? Mais qui? Quand? Où? Comment?
Parce que là dans l'absolu, on adhère à un parti... le PS... du moins il me semble, du moins ce qu'il en reste... mais si refonte de la structure primaire il doit y avoir, nos idées à nous petits niçois renvoyés dans nos pénates dimanche soir, elles seront entendues et prises en compte par qui? Je crains que la tâche ne soit plus ardue et utopique qu'il n'y parait... à moins de suivre l'exemple de Bayrou et de créer un PS2 (nan pas PlayStation... tsss) un update (mise à jour) du PS?
Perso ce qui me gave au plus haut point c'est que l'on puisse trouver autant de desseins personnels dans un parti qui se dit solidaire... en cela je rejoins Clo et Pat sur ce concept d’intellectuel collectif… mais naïvement j’irai jusqu’à penser intérêt collectif… ce genre de notion somme toute nébuleuse qui consiste à faire que chacun y trouve son compte…
Autre point d’accord avec Clo, pourquoi choisir entre Lénine et Blum ? Pourquoi ne pas nous choisir NOUS avec ce que nous avons là, aujourd’hui, à notre époque puisque c’est un peu, me semble t’il l’une des inconnues principales de l’équation… non ? Lénine et Blum c’était « AVANT »… nous c’est NOW !!
Pour ce qui est de la douleur, je crois, mais j’ai un léger doute encore, que ça fait un bail que ça fait mal… alors à deux maux autant choisir le moindre et avec un peu d’attention, toute plaie se referme… Seulement voilà, qui sont les plus souffrants ? Nous militants désabusés ou les électeurs qui ne croient plus en rien… ? Parce que pour leur redonner l’envie d’y croire aux uns et autres, moi je vous le dis, ça va être rock’n’roll…
Moi, je veux un parti humain, à échelle humaine qu’elle soit individuelle et/ou mondiale…

Anonyme a dit…

Enfin, oui... ENFIN, un SOCIALISTE qui dit tout haut ce que tous les sympathisants dont je fais partie avaient envie d'entendre et de lire.
F. BAYROU a timidement essayé de se glisser dans cette brèche. Oui, nous nous sentons trahis par le parti qui a été le nôtre ou que nous défendons. On a pas besoin d'entendre dire "je vous aime" par une petite bourgeoise sans idéal complètement déconnectée de la réalité. On n'a pas envie de voir un parti se servir du grave problème des handicapés comme argument contre Sarkozy. Beaucoup d'entre nous se sont sentis trahis (et le mot n'est pas trop fort) lors de cette campagne présidentielle non préparée sans aucun projet moderne, chiffré et cohérent.
Merci à "Claudio" de rappeler que les électeurs sont beaucoup plus nombreux que les militants. Et même si parmi vous, il n'y en a qu'un qui a le courage de dénoncer
ce gâchis. Bravo !

Anonyme a dit…

Patrick crois tu vraiment que le parti deveindra ça! mais non evidemment!! je me souviens toujours lors de l'épopée de NPS ou je t'enrtendais toi et quelques autres "délirer" sur le thème plus jamais comme avant.... Et effectivement on a jamais vu aussi pire!
Direction collective dis tu Clotilde..... pas possible chez nous.come chez les autres; Direction collective = plusieurs ego qui se massacrent. Alors.... il faut un parti qui abadonne ses vielles lunes gauchisantes et autres melenchonneries et qui s'affirme clairement social démocrate....et europeen. il faut un vrai leader qui ait le temps de s'imposer et de proposer une ligne majoritaire qu'il (ou elle ) defendra comme candidat (e) à la présidentielle... Bref un vrai programme crédible avec quelques idées forces, un leader identifié et si possible charismatique!!!!
Mais par contre il n'y a pas de fond à la piscine et il y aura toujours des volontaires pour prendre la pelle et creuser un trou!
Ceux qui nous ont tué.... ceux qui n'ont pas suivi la discipline du parti sur le referendum, ceux qui ont fait ce calendrier stupide pour la désignation du candidat qui devait evidemment etre désigné avant le congrés...., ceux qui cautionnent sarkozy en allant à la soupe (et la liste n'est pas close)!!!!!les gauchos du parti!!! bref beaucoup de monde!
Pessimiste! oui, aujourd'hui j'ai pas envie d'etre optimiste et de dire ça ira mieux dans 5 ans!!!!
Il fut un temps ou on disait qu'on avait la droite la plus bete du monde; aujourd'hui on a la gauche la plus con, observée avec effarement par tous les autre partis sociaux démocartes europeens!!

Anonyme a dit…

Chère Clotilde,
c'est justement cela que les socialistes n'ont pas vu et visiblement ne voient toujours pas.
Vous vous occupez des classes moyennes, des nantis, des emplois protégés et pas de la misère.
Chère Clotilde,
je ne me fâche jamais,tu le sais, mais, je me permets avec la plus grande assertivité possible, de te proposer de revenir discuter lorsque tu auras connu autant d'années de chômage que moi (il faut les 2 mains), autant d'années de RMI, autant de galères, autant de précarité, plutôt qu'un emploi protégé.
Cela dit, juste pour faire réfléchir. Voilà, ce que vous deviez voir au lieu de critiquer les stocks-options, les parachutes dorés ou les yachts.
Vous auriez du comprendre que nous les humbles (pas vous les bien-assis) souhaitons participer aussi à la société parce que nous avons du potentiel que nous ne pouvons pas exprimer et ce ne sont pas les milliardaires qui nous en empêchent, mais, vous, ceux qui s'accrochent à des acquis au lieu de les partager ; ça c'est de gauche, PARTAGER.
Nous, on souffre et on jongle tous les jours et vous qui avez un virement sur le compte tous les mois, vous venez nous faire la leçon. Il y a des jours où ça ne passe plus.
Désolé, Patrick, mais, il va falloir que certains comprennent un jour. Ce type de commentaire ne se renouvelera pas ici.

Anonyme a dit…

Claudio tu ne me connais pas, tu ne sais RIEN de moi, tu ne sais pas ce qu'était ma famille, tu ne sais pas ce que fait mon mari, d'où il sort, quelle a été sa vie et son enfance. Je suis la seule "protégée" dans l'histoire (excuse moi aussi d'avoir cumulé 10 ans de sous-salaire avant d'avoir un poste). Alors s'il te plaît, ne donne pas de leçon toi non plus, toi qui soit disant parlerait d'un endroit plus "légitime" que moi.
Non, dans notre section, il n'y a pas que des fonctionnaires, qu'est-ce que tu crois. Forcément, tu n'y as jamais mis les pieds, tu ne peux donc pas savoir.

Bernard, tu as sans doute raison pour la direction collégiale, dommage. :)

Anonyme a dit…

Mouais... si on commence à jouer la surenchère de la misère ça va se terminer en cours des miracles ce truc...
On peut avoir une situation et vouloir que ceux qui n'en n'ont pas en ait une... justement... tout comme on peut ne pas avoir de situation et en vouloir à la terre entière de ne pas en avoir...
En attendant, les acquis sociaux, ils ont pris une baffe de cow-boy (nan c'est pas son frère...) durant les 5 dernières années... et rien a été fait pour aider à la réinsertion à part la sompteux CNE, pour permettre à cette France de se "lever tôt" (parce que c'est bien connu, ne pas avoir de taf c'est être fainéant), si ce n'est pour aller se faire jeter plus tôt des ASSEDICS...
Franchement, on s'en tamponne sévère le coquillard que machin soit blindé de tunes pendant que truc va au resto du cœur, l'important c'est que machin et truc puissent compter l'un sur l'autre... en attendant, machin qui gagne plus bah y paie plus et c'est un peu pour que truc survive en attendant mieux et dans le cas du socialiste, chose saugrenue, il le fait avec un réel désir d'altruisme... heu, j'ai un doute affreux là, c'est pas le but du jeu de la solidarité?
S’il faut demander la fiche de paie avant d'accepter les personnes dans un parti ou avoir le droit de donner son avis ça va devenir fun...
Et une fois encore, il est question d'individualisme là mais où est donc l'indivision?
Je me dis que le Pat quand il va lire les coms bah y va pas être déçu du voyage... parce qu'en fait de collectif, de rassemblement, de regroupement bref de chaine inaltérable, de reconstruction, de positivisme, etc il va se retrouver à faire du saut à l'élastique avec un ruban attrape-mouche...
Si, ici, de manière locale, on n'est pas fichus de s'entendre, comment ça pourrait le faire au niveau national...?
Décidément, chaque jour qui passe me conforte dans l’idée que l’échec de ces élections bah faut pas chercher bien loin hein…
PS : BG tu as des antennes ma parole !! J’ai failli dire hier qu’il manquait cruellement de berlinner dans le coin…

Anonyme a dit…

Le fond de la piscine comme le reste d'ailleurs est bleu.
Que faire pour le rendre un petit peu rose.
Tout d'abord admettre que si les autres ont gagné c'est qu'ils étaient tout simplement meilleurs. Maintenant que faire pour que les meilleurs deviennent moins bons et que ....Et bien proposer pour les idées de (droite) qui marcheront des idées encore meilleures de (gauche). Pourquoi les parenthèses, parce les idées qui marcheront seront celles qui sont apolitiques et que nous militants nous refusons sous prétexte qu'elles sont trop...trop quoi ?
Elle ne doivent pas seulement plaire aux militants mais surtout au plus grand nombre.
A la lecture des différents blogs que je fréquente le militant me semble être une personne tout à fait respectable, pleine de conviction, dévouement et engagement mais souvent ancré dans ses certitudes.
Alors la question que je me pose ; Faut-il avoir un peu de certitude ou beaucoup d'incertitude ?
Une autre question me vient aussi à l'esprit à la lecture des différents ...Comment peut-on envisager de faire un parti uni avec des personnes aux sensibilités aussi différentes ?
Il me parait là évident que cela ne peut plus durer.l'objectif de ratisser large pour faire du % me semble une utopie.Il faut au plus vite scinder ce parti en deux entités bien distinctes.

Anonyme a dit…

Ricciarelli c'est vrai ce que vous dites... mais c'est faux aussi... :))
Il y a à Nice, un groupe suspect, composé d'une étrange mixité, aux activités que je ne pourrais décemment dévoiler en public, qui a pour statut légal et reconnu l'opposition avec un nom barbare on ne peut plus explicite: Nice Plurielle... je crois me souvenir d'un post ici même sur le bateau qui peut parfois tanguer mais jamais ne coule, un truc en latin...
bref, on peut être de sensibilités différentes et s'accorder... ça s'appelle la complémentarité...
il y a une chanson "Amazing Grace" qui utilise un large spectre de notes de la gamme sur laquelle on peut ajouter un seul accord qui convient à toute la partition... là c'est pareil, on peut être plusieurs, d'horizons, de cultures, de religions, de nationalités, de ce que vous voulez différents... si la destination est la même pour tous ça ne pose pas de problème... encore faut il une fois de plus qu'il n'y ait pas de désir de prise de pouvoir etc etc...
Mais je suis d'accord avec vous, les destinations doivent plaire... mais à tous...
Imaginons un instant que l'on décide de changer d'orientation pour récupérer des voix et faire passer la gauche... l'électeur lui il veut par exemple moins de racaille plus de sécurité (au hasard!!)... on fait quoi? On propose un nettoyage au karcher? y a pas comme un écho là? Autant prendre une carte chez nos voisins dans ce cas non?
L’intérêt d'un parti (quand c'est pas perso) c'est d'avoir des idées et de les défendre...
Enfin je crois mais peut-être que j'ai tout faux...
Bon, et puis now j’arrête de parler sur ce blog j’ai dépassé mon quota, ça va pas du tout cette histoire…

Anonyme a dit…

Claudio
je pense sincérement que ses blogs aussi sympa soient-ils ne servent qu'a conforter des militants dans leurs certitudes donc il est inutile d'essayer d'ouvrir les yeux de certains ou certaines, la seule lecture intelligente que j'ai lu aujourd'hui est celle de Monsieur Bernard Gaignier, des idées nouvelles oui, un leader charismatique comme le fut Mitterrand qui emmerge seul à la Sarkosy et peut être que!!!!
Pour ma part à l'avenir le continuerai à lire avec passion vos écrts mais sans y répondre.
Votre néanmoins ami

Serge

Anonyme a dit…

ce lendemain est difficile à digérer on à bouffé du Sarko-Sego pendant des mois les électeurs on choisis alors arrêtons de leur trouver des excuses; rebelote dimanche.si j'ai bien compris dimanche j'ai voté pour quelqu'un qui savait déjà que la partie était perdue ALORS quoi faire ? on va tous adhérer à l'UMP peut-être? et bien moi JE NE SUIS PAS A VENDRE NI A LOUER NI A DONNER continuons les partis, les syndicats, les anonymes la France à connue pire non!

Anonyme a dit…

Blum ou Lénine?
Mais l’urgence planétaire était-elle la même?
La globalisation identique?
Le capitalisme financier pareil ?
Les PS Européens un modèle ? J’en doute… Avoir raison contre eux, je crois que ce n’est pas impossible, aussi simple que d’avoir tort sans eux comme maintenant.
En tous cas un PS qui navigue sans cap ne trouvera pas de vents favorables.
Il faut repenser le monde dans son ensemble, le regarder tel qu’il est, et avancer pour un autre monde où on retrouverait les valeurs qui nous unissent, des valeurs authentiquement de gauche, sans complexe celles de la solidarité, du partage, de la coopération, traitant de l’urgence environnementalosociale (les deux sont tellement liés) comme un tout essentiel pour envisager un monde meilleur.
Ne restons pas coincé dans les anciens schémas: il nous faut un PS ambitieux, offensif et rénové.
Le PS français doit devenir une figure de prou qui emporte l’adhésion et puisse diffuser son message renouvelé dans le monde entier comme une véritable alternative possible… à gauche vraiment.

Anonyme a dit…

Merci Franck g. Vous êtes un vrai révova(c)teur.
Sincères amitiés et il me tarde de vous rencontrer.

Anonyme a dit…

Patrick j'ai mis un dernier post ce mation à l'attention de claudio, pourrais tu le publier si tu juges que celui-ci est conforme à l'esprit de ton blog

Serge

Anonyme a dit…

Et si c'était Lénine :

Prélude à la construction du Parti des idées claires.

Le monde dans lequel nous vivons semble avoir, après quelques laborieuses et tragiques tergiversations, choisi un mode d’organisation qui se veut définitif et incontestable. Les femmes et les hommes, qui souhaitaient voir ce monde advenir et qui aujourd’hui l’organisent, s’attachent à fonder sa justification dans l’ordre d’une philosophie de la fin de l’Histoire dont la marchandise serait le coeur palpitant et l’horizon ultime.

« L’Homme », qui perdure dans le désir d’une humanité partageable, serait le dernier avatar d’un monde qui ne s’aimait pas lui-même et l’obstacle dérisoire à l’implacable marchandisation du monde nouveau. La quête de la mesure, où l’Homme est contraint de penser sa présence au monde, semble aujourd’hui atteinte.
L’Histoire, « enfin », s’achève et accuse réception de la prémonition hégélienne.

Désormais, l’idée de transformation du monde par l’Homme est devenue caduque.

Seule s’impose une pédagogie de l’acceptation dont la charge n’appartient plus seulement aux promoteurs de ce nouveau monde, mais aussi à celles et ceux qui, un temps, paraissaient en refuser l’échéance.

Des partis pris dans cette domination de l’idéologie spectaculaire et marchande, le Parti Socialiste est celui qui porte un surcroît de responsabilité et la part la moins acceptable de mauvaise conscience.

Pris dans la nécessité de survivre à l’Histoire achevée, il s’accroche désemparé au surgissement de mots encore captifs dont il n’a manifestement pas l’usage, et dont sans scrupule il trahit, dans une inversion de sens, la dimension performative.

Celui de « rénovation » auquel nous sommes fortement attachés, au-delà de la trahison de son « géniteur » et de quelques autres, s’avance sur la pointe des pieds dans les plus hautes instances du Parti socialiste et dans la perversion à peine voilée d’une maltraitance. Enrobée dans une phraséologie de boutiquier en robotique, où « logiciels » et « curseurs » sont convoqués au prochain rendez-vous manqué des précisions de la conceptualité socialiste, la « rénovation inversée » des calculateurs de pourcentages électoraux annonce le temps de l’acceptation absolue des conditions de l’Histoire qui se réalise dans le capitalisme hyper libéral.
Désormais, l’idée d’une rénovation des réalités institutionnelles et des pratiques politiques par le Parti socialiste est devenue caduque.

Dans l’ordre des contestations toujours possibles et nécessairement douloureuses, l’idée de la rénovation va devoir agir hors de la caverne où le mythe socialiste du PS, auquel nous appartenons encore, tente de l’enfermer. Car il ne s’agit plus de s’épuiser à changer qui refuse le changement quand une société tout entière crie la douleur de ses propres enfermements.

Les camarades, les militants, au Parti socialiste, au Parti communiste, à la Ligue communiste révolutionnaire et dans d’autres organisations dont les convictions socialistes sont restées intactes malgré leurs organisations devenues exsangues, trouveront-ils le courage d’une rencontre propice à la construction du Parti des idées claires ?

Désormais, nous devons nous engager dans la voie d’une telle construction unitaire hors des choix d’alliances, qui, en l’état, sont devenus caduques.

Anonyme a dit…

zineb

merci a Franck, oui il nous faut revenir aux valeurs pour les quelles "moi" j'ai adhéré à un parti pour la 1ére fois de ma vie, et ce n'est pas par hasard que j'ai choisi le PS, essayons de redéfinir comme vous le dites, ce que sont ces valeurs, et aptons les a notre époque, avec tout les pbs économiques que nous avons, et qui font monter l'intolérence, les discriminations, ces valeurs de solidarité, de partage des richesses, de fraternité,car beaucoup sont "dans le chacun pour soit" ils disent que ceux qui ne travaillent pas sont "fénéants" que les RMIstes sont des profiteurs, je suis assistante sociale et je les cotoies au quotidien, je peux vous dire qu'ils sont désemparés et qu'ils ont l'impression de ne pas faire parti du même monde , qu'il y aurais en France 2 planétes, celle de ceux qui travaillent et celle de ceux qui ne foutent rien, c'est grave. alors essayons de réfléchir et de lier ces 2 planétes par l'écoute et la solidarité. zineb

Anonyme a dit…

zineb
une erreur de frappe, vous aurez compris ces valeurs et adaptons les à notre époque

Anonyme a dit…

Le Socialisme est né de la révolte de tous les sentiments bléssés par le vie, méconnus par la société ;
le Socialisme, il est né de la compassion et de la colère que suscitent en tout coeur honnête, ces spectacles intolèrables : la misère, le chômage, la faim

Jean Jaurès

Anonyme a dit…

Clotilde: Si par direction collégiale tu entend une version UMP où le grand chef est là et bien là mais officiellement inexistant, merci mais non merci. Si par direction collégiale tu entends une espèce de directoire dont le rôle est de jouer les diplomates en différent toujours plus en avant les clashs qui ne manquent pas d'arriver entre courants, il y a plus simple: essaye de convaincre Hollande de se représenter à sa succession, il a très bien rempli ce rôle ces dernières années.

Ensuite, puisque quelques uns parlent de Bayrou, durant la présidentielle j'ai eu du mal à croire à la sincérité du personnage: je ne crois pas aux métamorphoses d'opinions à 50 ans passés et je n'avais aucune garantie que "l'ouverture" proposée n'aurait pas été aussi hypocrite que celle de Sarkozy. Et comme il se trouve justement que 90% des cadres de l'UDF ont prouvé qu'ils ne croyaient pas à leur propre discours en prenant sans remords la livrée des valets, la question de la sincérité des 10% restants est plus que jamais posée: fidèle à Bayrou jusqu'au bout ils le sont, mais serait-ils différents des sarkozystes en position de triomphe?

Quant à la "petite bourgeoise sans idéal" je rappellerai juste que celui qui l'a le plus attaqué a quitté le parti qui l'avait porté au palais bourbon pour 720.000 euros (5 ans d'indemnités de secrétaire d'état) et le droit de faire le beau dans les dîners bourgeois (justement), autant dire que les plus déconnectés du peuple, ce n'est certainement pas chez la "petite bourgeoise" qu'on les trouve

Pour revenir à la question du leadership, il y a plusieurs choses à dire: d'abord, la discipline de parti, ce n'est pas la servitude absolue à un seul chef (façon Sarko) ni la démultiplication des allégeances et autres courtisaneries à tel ou tel chef de courant. C'est à dire que si la façon dont beaucoup fonctionnent au PS doit être radicalement revue, il n'est pas question de souhaiter et de produire l'émergence d'un Sarko bis qui s'entourerait d'une cour dénuée d'autonomie et qui s'emploierait à détruire ceux qui ne seraient pas assez serviles.

De plus, qui dit leadership dit également débat, vu que nos chefs sont censés être choisis suite à un vote précédé d'une période de débat. Et là, surtout là, il y a beaucoup à dire. L'un des reproches récurents que j'ai entendu vis à vis du PS, c'est, pour reprendre un terme religieux, le manque, voir l'absence de foi de ses leaders. Que cela soit mérité ou non, beaucoup de français postulent la non-sincérité des personnalités dirigeantes du PS, alors que paradoxalement les militants de base sont très rarement accusés de ce genre de chose, un peu comme si aux yeux de nos compatriotes le PS était un parti peuplé d'idéalistes mais dirigé par des prélats cagots.
Mais il faut dire qu'on ne fait pas grand chose pour changer cette image: les débauchés du PS qui servent un individu considéré comme nuisible par leurs propres électeurs accréditent ce postulat, de même que les échos des détestations entre les huiles du parti qui raisonnent dans la presse, mais la chose la plus déplaisante qui participe le plus à cette idée c'est les débats qui deviennent caricaturaux dès qu'une échéance électorale s'approche: nous faisons dans ces cas là preuve d'une tendance à monter en épingle la moindre peccadille pour en faire une opposition idéologique indépassable avec une mauvaise foi qui ne nous aide pas dès qu'il s'agit de s'adresser à la population extérieure au PS: comment en effet revendiquer notre bonne fois si au moment des primaires des fabiusiens accusent Ségolène Royal d'être une pétiniste pendant que des strauss-khaniens les accusent d'être au service d'un crypto-lepen tout en se faisant accuser d'être des taupes de sarko par des pro-ségolène. Si un débat doit bel et bien avoir lieu, le réduire à un concours de vannes et d'injures faussement subtiles dignes du collège est l'un des problème récurent d'un PS qui a ensuite du mal à se rabibaucher et à convaincre la société de la bonne foi de ses leaders.