24 juin 2007

« The house of the rising sun »

There is a house in New Orleans
They call « The rising sun »
And it’s been the ruin of many a poor boy
And God I know I’m one.

Une fois de plus, bloqué par les travaux du tramway, j’écoute sur Radio Nostalgie le premier couplet de « The house of the rising sun », ce standard mythique popularisé par The animals dans les années soixante et connu en France grâce à la version too much de Johnny « Le pénitencier ».

Aussitôt, je déclenche la procédure habituelle : je prends mon portable, je compose le numéro de Dominique, et je colle l’appareil contre le haut-parleur de l’autoradio. Sans un mot, Dominique comprendra, car cette chanson s’est insinuée dans notre vie depuis plusieurs décennies. Nous l’avons entendue sur tous les continents, dans n’importe quelle circonstance, dans de multiples versions. Elle a fini par devenir le jingle de notre vie.

Aujourd’hui, parmi tous ces souvenirs, deux s’imposent à moi.

Mount Isa, fin des années quatre-vingts, Queensland.

Dans cette petite ville du désert australien, nous sommes entrés, le soir de notre arrivée, dans un immense pub enfumé. Au fond de la salle, derrière les volutes bleues, un cow-boy local, chapeau en cuir et santiags poussiéreuses, sorte de John Fogerty (période Creedence clearwater revival) revisité en Crocodile Dundee, jouait à sa façon le fameux « The house of… ». La mélodie, servie par l’accent guttural et traînant de l’anglais australien nous fit prendre conscience que ce soir-là, nous étions au bout du monde.


Madrid, 1992.

Ambassade de Bulgarie en Espagne. Notre ami, Michel Petkov, social-démocrate rescapé des geoles communistes, nous fait les honneurs de sa toute nouvelle ambassade. La chute du Mur est encore récente, aussi, le bâtiment et sa décoration semblent sortis tout droit d’une BD d’Enki Bilal. Le kitch communiste dans toute sa splendeur. Au sous-sol, Monsieur l’Ambassadeur nous fait visiter l’immense salle de réception au milieu de laquelle, isolé, trône un piano. Dominique ne résiste pas et se met à jouer « The house of… ». Cinq minutes plus tard, les Animals n’avaient qu’à bien se tenir : un groupe franco-bulgare était né !

En réalité, je pourrais multiplier les anecdotes de ce style. Mais si je devais en retenir une seule, ce serait bien sûr cette soirée aux Palmiers, où celle qui n’était pas encore la conseillère générale des lieux, fêtait un anniversaire en 0. Avec la complicité de mon ami chanteur Isaac, elle fut accueillie par une chorale d’une cinquantaine d’amis qui lui chantèrent, bien sûr, « The house of… ». En fait, non… c’était ce soir-là « Le pénitencier ». Probablement pour faire plaisir à Bernard Gaignier !

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Mais alors si je comprends bien, vous vivez en boucle?
han j'déconne !!
En fait je trouve que c'est trop cool cette histoire, c'est trop trop mignon !! on se croirait dans un nouveau Fragment tiens...
nan suis pas up side down...

Anonyme a dit…

Toujours la même qui me vole mes comentaires. OUI, j'étais déjà dans "Les fragments font du ski"

Anonyme a dit…

Cher Patrick,
en lisant ton post je me souvenais de cette fameuse soirée anniversaire où j'étais et où les copains avaient la charité de chanter plus fort que moi pour ne pas que Dominique parte en courant...
René (Assurancetourix)

Anonyme a dit…

Ségo à la plage, les Fragments font du ski... ça me fait penser à la collection des Claudine... et ça me fait bien rire à chaque fois!!

Renééééééé... (j'espère que c'est le bon...) vous ici !! (genre je vouvoie comme ça si c'est pas le bon j'ai pas trop trop l'air idiot...)
nan serieux... bon René... ça m'intrigue... René chantant le penitencier en GB... ça doit l'faire boudiou !!

jean françois a dit…

La version de Johnny, bof !

Pour l'instant certes, il est en prison en Suisse, mais quand même !

Par contre, la version d'origine interprétée par "The Animals" est bien plus parlante et touchante.

Quand Les Français singent les Amerloques, c'est rarement bon !

Alors que pourtant, La Chanson Française est d'une richesse incroyable !

Moi, je suis plutôt Ferré, Brassens, Brel, Piaf, Ferrat, Gainsbourg, , et aussi, je te le recommande Patrick, cet anarchiste et écolo wallon, Julos Beaucarne, qui chante depuis plus de 40 ans, avec des textes étonnants, hors-norme, et d'une délicatesse qui rassasie.

Et très loin du style "nouvelle star" et autres stupidités du même accabi!

Quant à la nouvelle vague, mais cette appellation n'est-elle pas galvaudée ? j'apprécie Pink Martini, Grand Corps Malade, Didier Super( un grand provocateur, allez donc voir sur e-mule), Norah Johnes et Madeleine Peyroux en Jazz.

Anonyme a dit…

Cher jean françois MERCI de parler de Julos Beaucarne.
Depuis 30 ans, je ne comprends pas pourquoi cet homme n'a pas plus d'audience
http://claudiogene.canalblog.com/archives/2007/04/25/index.html

Anonyme a dit…

Adamo, Salvador, Antoine, Lama, Renaud (Line), Anthony, Distel, Mitchell, Rivers, Bécaud, Barrière, Gérard, Aufray, et mon préféré Béart é.v.i.d.e.m.m.e.n.t
Ahhh la belle époque...

Anonyme a dit…

Ha!!! au secours!!!!
Jean François, la version originale est très loin d'être celle des "animals", cette chanson date probablement de la fin du 19eme ou du début du 20eme siècle. Elle avait déja été reprise par woody guthrie pendant les années 40, puis par Bob dylan au début de sa carrière. Pour ma part, je trouve la version des animals nulle, en plus ils avaient même dénaturées les paroles pour les rendres plus correctes... Je ne parlerai pas de la version française...

Anonyme a dit…

La prison de " Prison Break " ou la prison qui fait que nous mettons trop de temps à travailler notre examen de conscience ( Introspection ). Qu'il en faut du courage pour observer le côté obscur de la force !!! Olivier

Anonyme a dit…

Me référant au message de Banjophil, je hurle. Dire que la version des Animals est nulle, faudrait voir...
Eric Burdon est un très grand chanteur, et d'un. A part notre ami, tous les spécialistes s'accordent à le dire, les connaisseurs quoi. Dire que le groupe a dénaturé les paroles, je dirais qu'ils les ont changées, car en principe la chanson est faite, dans ses origines les plus connues, pour être chantée par une femme. A moins que Burdon se fasse passer pour une grande folle, il pouvait difficilement dire qu'il retournait dans un bordel. Le grand mérite du groupe, et de son arrangement assez différent des versions folk, est d'avoir fait connaître au monde entier cette chanson, que Bob Dylan avait quelque peu remise en évidence sur son premier album.
Ce n'est pas l'avis de notre ami qui va me faire détester cette chanson que j'écoute depuis 45 ans, comme des millions de fans à travers le monde et des milliers d'artistes qui l'ont reprise charmés par la version des Animals