13 septembre 2006

La guerre des quatre jours

Une fois de plus, militants socialistes, communistes, verts, alternatifs et associatifs se retrouvent au CLAJ pour préparer le Conseil municipal.

D’emblée, nous évoquons les dossiers du terrain Sulzer et de la Mission Locale. Mais depuis notre rendez-vous de juillet (Carton rouge pour Peyrat), c’est l’affaire du Grand stade qui défraie la chronique pourtant bien nourrie des échecs municipaux. Sur ce dossier, nous constatons collectivement que le positionnement de Nice plurielle était correct et que nos interventions au Conseil municipal, notamment celle de Bruno Della Sudda au dernier) ont probablement précipité la décision du Préfet, par ailleurs aiguillonné par le recours de Jean-François Knecht.

Ainsi, une fois de plus, nous avons protégé la légalité républicaine, les finances publiques et les intérêts des supporters (Emirates stadium of Saint Isidore).

Sur le deuxième grand dossier de la soirée, le P.L.U., Paul Cuturello nous explique la difficile gestation d’un document pourtant vital pour l’avenir de la cité. Même si Simone Monticelli – et c’est toute la richesse de Nice Plurielle – est nettement plus nuancée dans la critique. Quoi qu’il en soit, le groupe va travailler prioritairement ce dossier qui sera au centre du Conseil d’octobre. Nous veillerons particulièrement à être clairs vis-à-vis de nos concitoyens sur les deux questions centrales que sont le logement et l’avenir de la Plaine du Var.

Après une analyse fine du Plan paysage par Mari-Luz Nicaise, le constat de la nouvelle impasse dans laquelle la majorité municipale a engagé le Palais Acropolis, et un rapide échange sur l’organisation du futur séminaire de notre groupe sur la démocratie participative, un débat de qualité s’engage autour de la délibération 10.3 sur l’aménagement des rythmes scolaires et la semaine de quatre jours (un débat qui n’est pas sans rapport d’ailleurs avec celui portant sur la carte scolaire).

Pour Bruno Della Sudda, qui lance la discussion, cette mesure n’est pas souhaitable car source d’inégalités sociales. Henri Cottalorda l’approuve en rappelant qu’à Nice, la situation est aggravée par le fait qu’on ne donne pas à l’éducation populaire (Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port) des moyens suffisants pour organiser les loisirs des enfants les plus modestes. Michèle Matringe, tout en partageant cette analyse, fait remarquer que la pression des parents et de la société est forte et qu’il nous sera difficile de résister à cette volonté dont elle a pu mesurer la force en tant que proviseur. Frédérique Grégoire estime, quant à elle, que cette semaine de quatre jours est une opportunité pour les familles recomposées. Le parent qui n’a pas la garde des enfants peut tisser une relation plus suivie avec ceux-ci. Les interventions sont nombreuses, diverses, même si une majorité semble toutefois se dégager contre une évolution sur laquelle, dit-on, un certain nombre de villes seraient revenues.

Il est vingt-trois heures. Je conclus la séance par une démonstration (alimentée par Claude Giauffret) qui confirme que le Sénateur-maire ne recule devant rien pour muscler ses faibles troupes. Mais de cela – discrétion oblige – nous reparlerons vendredi.

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