24 mai 2006

L'eau de là...




Couverture du catalogue de l'exposition de photogrammes de Simon Couvin,
"Naturale spectrum", qui s'est tenue ces deniers mois au parc Phoenix







Fidèle à mes habitudes, c’est hors vernissage que je visite « l’exposition des collégiens » au Théâtre de la Photographie. Arrivé dès l’ouverture, je suis seul dans les salles du musée pour admirer la production de nos jeunes artistes.

L’ensemble est impressionnant ; au passage, je remarque notamment les productions d’Henri Fabre et de Beau-Site (un spectaculaire panoramique du chantier du tramway le long de l’avenue Jean Médecin).

Mais c’est évidemment devant les productions de "mon" collège Vernier (site du collège) que je m’attarde un peu. Et je dois avouer – au delà de tout chauvinisme – que je suis bluffé par deux collections de photos.

La première, intitulée « Les objets perdus », a été réalisée à partir de récits d’élèves qui relatent la perte d’un objet… ou d’un être cher. Cette narration est d’ailleurs mise en perspective avec une visite réalisée par l’ensemble de la classe au service des « Objets trouvés ». C’est la 6e 5 de l’enthousiaste Liliane Lanzi (que je croise souvent au hasard des conseils d’administration du collège) qui a réalisé cet ensemble esthétiquement très réussi. Le photographe Simon Couvin, artiste à la fois éducateur et citoyen, a inspiré cette série sur ce thème qu’il affectionne (« la perte ») et selon une technique devenue sa spécialité (« le photogramme »). Les profs d’arts plastiques, Nathalie Wentworth et Karine Sanchez, ont également contribué à cette série de photogrammes à la fois "floutés" et sombres qui plongent le spectateur dans une méditation nostalgique sur ses propres « objets perdus »… Je suis sûr que toutes ces évocations – par exemple le ballon bleu d’Anthony, le grand-père turc ou la dent de requin de Nicolas – resteront gravées longtemps dans nos mémoires.

Dans la pièce d’à côté, nous retrouvons la production de la classe FLS de Jean-Claude Roy, le "Monsieur Intégration" du collège. Intitulée « L’eau de là… » et artistiquement encadrée une fois de plus par Simon Couvin, cette autre série est beaucoup plus colorée. Utilisant des techniques différentes, elle illustre, dans une dominante bleue, avec de la vitalité, de la joie de vivre, et même un peu d’humour, le petit poème qui sert d’introduction à l’expo :

« l’eau
la mer, les lacs
l’océan, les rivières
les cascades, les étangs
l’eau c’est comme trop
je ne peux pas dessiner l’eau
je peux juste faire quelqu’un qui la regarde… »

Et oui, jeunes artistes de Vernier, et si l’eau était tout simplement le miroir de l’âme ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

A lire ce commentaire et celui que vous aviez fait précédemment, si j'avais un enfant en âge d'être inscrit au collège, j'essaierais de contourner la carte scolaire pour l'inscrire à Vernier ! Félicitations à tous ces professeurs qui s'investissent autant auprès de leurs élèves... et à ce photographe, Simon Couvin, qui nous montre que les artistes sont aussi - parfois - tournés vers les autres.